L’homme qui a osé dire non à Pétain : Emile FOUCHARD, député-maire de Chelles

Publié le par Mireille LOPEZ

 

 

72 ans déjà 

 

Le 10 juillet 1940 les parlementaires français étaient convoqués au Grand Casino de Vichy dans un climat désespérant de débâcle nationale.

80 parlementaires sur 666 votèrent contre l'octroi des pleins pouvoirs au gouvernement du maréchal Pétain, deux députés de Seine et Marne étaient parmi ceux-là :

-  Arthur Chaussy, groupe socialiste, député-maire de Brie Comte Robert(1)

 Émile Fouchard, député-maire de Chelles.

 

 

L’homme qui a osé dire non à Pétain

 

Emile FOUCHARD

 

 

fouchard

 

Né le 20 février 1902 à Bannay (Cher)

C'est à Chelles qu'il passe la plus grande partie de son enfance.

Il entre en apprentissage au sortir de l’école, devient  compagnon du devoir, puis artisan menuisier charpentier et fonde en 1924 la « Menuiserie Fouchard », reprise en 1964 par ses deux gendres, puis en 1982 par son petit fils, l’entreprise  a fêté ses 85 ans en mars 2009.

 

- Chevalier de la Légion d'honneur en 1949.

- Officier des Palmes académiques en 1956.

 

 

-      Maire de Chelles 1936-1941 (liste front populaire).

-           Député de Seine-et-Marne (1ère circonscription Meaux ) de 1936 à 1942, élu sous l’étiquette communiste (parti qu’il quittera en 1939).

 

Révoqué en mars 1941 de son poste de maire, il part pour le Lot et s'engage dans la Résistance au sein des Francs-Tireurs et Partisans.  Arrêté en août 1942, il finit la guerre dans les geôles du régime de Vichy, en prison à Cahors, puis dans le camp de Saint-Sulpice-la-Pointe (Tarn).
 

Emile Fouchard sera délégué à l'Assemblée consultative provisoire au titre de l'Union populaire, formation qui regroupe les membres du Parti Communiste Français, en 1939 il proteste contre le pacte germano-soviétique et quitte le Parti Communiste Français. Il ne renouera jamais  avec ce parti qui ne lui pardonnera pas. Aussi, lorsque son invalidation sera proposée par le 7e Bureau, il préfèrera, le 30 novembre 1944, il démissionne de l'Assemblée consultative provisoire après avoir reçu l'assurance qu'il serait remplacé par un délégué de sa tendance


Il revient dans la vie politique en 1953, lorsqu'il est élu maire adjoint de Chelles sur la liste « républicaine d'action municipale et sociale », comprenant des socialistes, liste opposée à celle du parti communiste et qui sera victorieuse. Il se retire complètement de la vie politique en 1959, pour raisons de santé. Il ne meurt cependant que quelques jours avant ses 94 ans le 2/1/1996 à Montfermeil (93), ce qui lui permet d'être l'avant-dernier des « quatre-vingts ».

 

Chelles lui doit notamment :

- la construction du marché couvert

- l’achat du parc du souvenir et de l’actuelle mairie.

 

Le parc, situé en centre ville, derrière la mairie porte son nom.



 

Sources :

AD 77 :

- Dictionnaire des parlementaires français de 1889 à 1940 (J.Joly)

- Dictionnaire des parlementaires français de 1940 à 1958 (La documentation française)

- La Seine-et-Marne industrielle / Innovations, talents, archives inédites Auteurs : Direction des Archives, du Patrimoine et des Musées départementaux sous la direction d’Isabelle Rambaud. Préfaces de Denis Woronoff et Anne-Françoise Garçon. Édition Lieux Dits,

 

Médiathèque de Meaux : Le Parisien de S et M 4/1/1996

 

 

(1)http://www.arthurchaussy.com/

http://www.assemblee-nationale.fr/sycomore/biographies/joly/asp/chaussy-arthur-theophile.asp

 

 

 

 

Publié dans Biographies

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