CONSEIL COMMUNAL : 6 fructidor an 3
EXTRAIT DU REGISTRE D’ASSEMBLEE DU CONSEIL GENERAL
DE LA COMMUNE DE CLAYE-SOUILLY
Séance du 6 fructidor L’an 3e de la république française une et indivisible (23.8.1795)
Le Conseil Général de la Commune assemblée au lieu ordinaire de ses séances.
Vu un Mémoire adressé aux Administrateurs du Directoire de l’agence des Postes
pour Françoise FERRY, veuve en première noce d’André AUGIOU et épouse en
seconde noce de Denis LASSAUT expositif qu’elle exerce pendant 52 ans du vivant
du dit déffunt AUGIOU son mari que depuis son décès la Direction de la Poste aux Lettres
de Claye.
Que lors de l’assemblée Electorale du Département de Seine et Marne le nommé
Jean louis LABORDE Electeur natif et domicilié à Claye chez Jean Pierre LABORDE
son père avec lequel il demeure et ne forme qu’un même ménage est parvenu à force
d’intrigues et de cabale à lui oté cette Direction et à y faire nommé ledit Jean Pierre LABORDE.
Son père qui ne sait ni lire ni écrire, sait seulement signer son nom, ne servi que de
prête nom audit Jean Louis LABORDE qui en faisait tout l’exercice.
Que ce Jean Louis LABORDE étant arrêté, le fermier de la Poste aux Lettres ne pouvait
qu’en souffrir puisque LABORDE père n’était pas en état d’en remplir les fonctions.
Demandent en conséquence ladite françoise FERRY à être réintégrée dans la Direction
dont elle a été dépouillée par cabale et intrigues dudit LABORDE Simon qu’il lui fut accordée Les Pension ou traitement que la Loi accorde aux anciens Directeur et Directrices.
Vu la Lettre addressée par les Administrateurs Généraux des Postes et Messageries à ladite
françoise FERRY.
Le Conseil Général de la Commune de Claye, Considérant que la Direction des Postes aux
Lettres ne doit être confiée qu’à des personnes intelligentes Sachant lire et écrire et
méritant la confiance de leur concitoyen.
Que LABORDE père Directeur de la poste aux Lettres de cette commune ainsi que
sa femme ne savent ni lire ni écrire que lorsque l’un et l’autre de leur fils sont absents,
ils sont obligés d’avoir recours à des étrangers pour l’exercice de cette Direction ; Que du
procès Verbal dressé par WATTEAU administrateur du District de Meaux le 2 Nivose
an 3e qui a du le faire passer au Comité ; Il résulte que ledit LABORDE père n’a jamais
mérité cette confiance.
Que loin de le mériter, il applaudissait aux actes de tyrannie que Jean Louis LABORDE
son fils a exercé à Claye pendant le règne de la terreur et pour lequel il est actuellement
poursuivi et détenu.
Que l’exercice de cette Direction se fait actuellement non par LABORDE père et sa
femme puisqu’ils ne savent ni lire ni écrire mais par un autre de leur enfant qui a déjà
donné plusieurs fois des marques d’aliénation et de fureur.
Considérant Enfin que ledit deffunt AUGION et depuis son décès françoise FERRY sa
Veuve, ont toujours géré à la satisfaction de leurs concitoyen la Direction de la poste
Aux Lettres de Claye, dont laditte Ve AUGION a été dépouillée à leur grand etonnement.
Que l’Agent National enfes Conclusions.
Le Conseil Général ayant attendu en vain depuis le deux nivose an 3ème, le changement
que le Commissaire de District lui avait espérer. Demande au Comité des transports
Postes et Messageries de la Convention la Destitution dudit Jean Pierre LABORDE
Directeur de la poste aux Lettres de Claye.
Pour mettre le Comité à même de placer le mérite et de recompenser une ancienne Directrice dépouillée injustement et a qui il serait du une pension que 52 Ans de service lui ont mérité.
Le Conseil Général ne lui présente que ladite françoise FERRY et Denis LASSAUT son mari en secondes noces, homme de bonne moeurs, Et qui depuis plus de 35 ans a donné à tous ses concitoyens les preuves de la plus grande exactitude dans les fonctions d’instituteurs de cette commune et autres places qu’il a remply
signé
FOLLIAU, VINCENT , DAVOINE, REUILLON, COUSIN (sic)