Biographie Seine et Marne : Jules GRENIER
GRENIER Jules
Né le 11.1844 à Villiers sur Morin
Son père modeste vigneron
Atteint à l’âge de 4 ans d’une fièvre typhoïde qui lui ôte l’usage de ses jambes, il fréquente l’école communale, puis quand vient le moment d’apprendre un métier, il entre chez un tailleur de Villiers sur Morin.
Tous ses loisirs il les consacre à l’étude de l’histoire de la Brie, par les livres et les anecdotes qu’il recueille auprès des paysans, les proverbes, les récits de veillées.
Vers 1865 il envoie ses premières études au Publicateur de Meaux où elles sont favorablement accueillies. Il fait paraître régulièrement des historiettes locales.
En 1869 il s’intéresse à la méthode de sténographie Duployé. Puis la guerre survient et son frère Alphonse est envoyé au front, abandonnant l’exploitation agricole qu’il vient d’acquérir. Il écrit une lettre au sous Préfet de Meaux lui proposant de remplacer son frère, son métier de tailleur pourrait lui permettre d’être utile.
Le canton de Crécy est envahi par l’ennemi, il fera le résumé jour par jour de l’invasion allemande à Villiers sur Morin.
En 1871 les mobiles sont revenus et ils lui racontent tous les épisodes du siège de Paris. Il écrit en collaboration avec son frère « Le Journal d’un mobile en Seine et Marne à la défense de Paris 1870.71 »
Il collabore à l’almanach historique de Seine et Marne, au Briard, à l’Indépendant de Seine et Marne et à diverses revues.
Il fonde avec M. Graillot de Lagny : « Le Cercle de la Brie », sté sténographique départementale. Il crée et dirige « La Gazette sténographique de Seine et Marne ».
En 1883, fort souffrant, il cède la direction du journal à M. Toupry, instituteur à Pomponne.
Il obtient l’autorisation de l’Inspecteur d’Académie de faire enseigner à l’issue de chaque conférence pédagogique la sténographie.
Il participe à l’érection de la plaque, sur la maison où naquit à Provins le 2.11.1751 Pierre Bertin, le véritable introducteur de la sténographie en France.
En 1882, il achève son œuvre capitale « La Brie d’Autrefois », il obtient gracieusement le concours d’un certain nombre d’artistes qui lui donnent des dessins et des croquis. Son ouvrage paraît à la Librairie Abel Bertier de Coulommiers. La presse parisienne le félicite.
Il est nommé officier d’Académie.
Après le décès d' Amédée Servin, il lance une souscription pour ériger un monument, qui sera inauguré le 2.10.1887.
Fin 1887, il fait paraître « Les Chemins de fer d’intérêt local en Seine et Marne ».
Il meurt le 2.12.1888 à Villiers sur Morin (1)
A son décès l’Indépendant de Seine et Marne publie ces lignes :
« Nous apprenons avec une vive douleur le décès de Jules Grenier….
Une longue et douloureuse maladie le tenait depuis longtemps éloigné du monde ; mais le souvenir de son affable charité, de sa bienveillance, de ses grands sentiments et de sa haute courtoisie, demeurera très vif dans les cœurs ».
Après sa mort une souscription est lancée et le 24.4.1890, il est décidé que le fonds récoltés seront utilisés pour poser une plaque commémorative sur sa maison et élever un monument sur sa tombe.
(1) Extrait Biographie Jules Grenier 1844.1888 par G. Husson édité chez A. Blondel en 1890.