CLAYE-SOUILLY HISTOIRE : IL AIMAIT UN PEU TROP LA BOUTEILLE
Le Briard le 8.2.1896
Audience du 8.2.1896 Claye-Voisins
C…. Armand, Casimir, dit Monaco, 19 ans, manouvrier, 2 fois condamné est prévenu d’avoir le 26 janvier, à 10 heures du soir, dans l’établissement des époux Maillard, débitant à Voisins, frappé la marchande de vins de plusieurs coups de poing, parce qu’elle ne voulait pas lui rendre l’argent d’un demi-litre qui restait à peu près dans la bouteille entamée et qu’il ne voulait pas boire. La dame Maillard déclare avoir reçu un coup de poing dans l’estomac ce qui l’empêche de respirer aisément, et un autre coup de poing sur l’œil gauche qui porte encore une trace bleuâtre. Les sieurs Poter et Maillard fils confirment la déposition de la débitante. Le prévenu dit qu’il était ivre et qu’il a reçu un coup de sabot sur le nez, ce qui est contredit par les témoins. Il est condamné à 8 jours d’emprisonnement. Son père déclaré civilement responsable.
La mère du jeune C…., née M….., ne comparait pas à l’audience parce qu’elle est malade, il est donné défaut contre elle. Elle est accusée d’être allée à 8 heures du soir, le 27 janvier, lendemain du dimanche où son fils avait frappé la dame Maillard, trouver les gendarmes au sujet de l’enquête faite par eux la veille et de les avoir menacés de les faire « marcher » grâce aux protections dont elle dispose. Vous aurez de mes nouvelles, aurait-elle dit. Je vous ferai voir qui je suis. Elle attrape 48 heures de prison. Elle a perdu une belle occasion de rester chez elle.
Le Briard 28.3.1896
Le sieur C…. Armand dit « Monaco » 19 ans, rentrait le 22 mars à 8 heures du soir, en état complet d’ivresse, chez son père, qui le voyant en cette situation fut loin d’être content. En traversant la cuisine le pochard fit tomber son petit frère âgé de 2 ans. Sa sœur Victorine 23 ans, l’ayant traitée de fainéant, il essaya de lui donner un coup de poing mais elle se baissa et ne fut pas atteinte. Armand saisit alors au collet Lancézeux François, âgé de 28 ans, qui se trouvait à la maison où il venait chercher du linge blanchi par la mère C…. et lui lança un coup de poing dans la figure, lui pochant l’œil gauche et lui causant des égratignures au cou. Le père C…., surnommé également Monaco, voulut intervenir et reçut aussi un coup de poing sur la tête. Mais il fit lâcher prise à son fils qui cessa enfin son tapage et ses coups.
Procès a été dressé.