LE GRAND PARIS, en 1956 on en parlait déjà

Publié le par Mireille LOPEZ

Article paru sur le blog ADENCA le 2/11/2009 :

http://adenca.over-blog.com/

 

LE GRAND PARIS,
en 1956 on en parlait déjà

Extrait d'une article fort intéressant trouvé
dans un journal de Seine et Marne
aujourd'hui disparu



Source : 1/3/1956 La Liberté de Seine et Marne (Médiathèque de Meaux)

 

  Le Conseil Général met à l’étude le plan d’aménagement du territoire

 

   La Seine et Marne devient partie intégrante du « Grand Paris »

 

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Aménagement du Territoire

Le reste de la séance a été occupé par un exposé de M. Gibel sur le récent arrêté concernant l’aménagement de la région parisienne, pris en considération le 12 janvier.


Accroissement de la population

La Seine, la Seine et Marne et la Seine et Oise en leur entier tant partie de l’unité dite « Région Parisienne » notion née de l’anarchie qui présida aux constructions d’habitations, d’usines etc… aux environs de Paris. Cette notion est imposée par l’accroissement des facilités de transports et des relations avec  la capitale.

En 1939, cette « Région » était limitée à 35 km autour de Paris, mais après guerre elle fut étendue à toute la Seine et Marne à cause du développement démographique. La région parisienne avait 6 800 000 habitants en 1936, et 7 400 000 en 1954, soit 17 % de la population française. L’augmentation a été de 2%  en France, et de 8 % pour la seule région parisienne. Or, cet accroissement n’est effectif qu’aux environs de Paris, car Paris même, en est resté à sa population de 1911. Le gros de cette enflure démographique se localise surtout entre Vaires , Chelles, Lagny et Combs-la-Ville. En Seine et Marne l’accroissement a été de 12 % (409 000 habitants en 1936, 453 000 en 1954).


Aide aux communes

M. Gibel indiqua que l’Etat étudiait présentement une possibilité d’aide spéciale aux communes défavorisées  du fait de la création de lotissement qui ont faussé la gestion communale.


Extension et développements structuraux

Depuis 1939 est intervenu un développement considérable des transports, des routes, de la situation aérienne, au point que la base d’hydravions envisagée à Corbeil en 1939 ne peut plus être retenue maintenant. Les télécommunications, l’accroissement de la consommation électrique (qui a doublé en 10 ans) justifient l’extension de la notion « Région parisienne ».

Il faut freiner la surlocalisation des habitats, éviter l’extension des lotissements mal placés (en zone insalubre, en zone inondable, en zone de bruit), grouper certaines communes (telles que Chelles, Brou, Vaires), de zone urbaine contenue avec étude d’une gestion intercommunale.


Zone d’activités

Il convient de réserver les zones d’activités industrielles, avec décentralisation des implantations d’ateliers et d’usines pour décongestionner les centres ( Melun, Meaux, Montereau) ; des zones d’économie urbaine, pour éviter la surlocalisation industrielle, le peuplement en zone continue, l’éloignement des lieux de travail ; des zones d’économie rurale pour maintenir autour de Paris, en couronne, une ceinture libre correspondant aux forêts, aux bois et aux terres arables.


Zones protégées

L’arrêté d’aménagement prévoit des zones intégralement protégées. D’abord en faveur des terres de cultures à forte production agricole, maraîchère et fruitière. On a empiété jusqu’à présent pour construire, sur d’excellentes terres. Puis en faveur des régions riches en carrières (surtout de sable, qui se raréfie autour de Paris ; mais aussi de plâtres, de pierres à bâtir). Enfin des zones de protection en faveur des forêts et des sites naturels ou monumentaux : Fontainebleau,  Armainvilliers et autres forêts domaniales ; Champs-sur-Marne, Provins, Vaux-le-Vicomte, Champeaux et Blandy-les-Tours.


Circulation et routes

Le plan d’aménagement prévoit la construction de trois rocades (traitées en autoroutes) concentriques autour de Paris : une sur la grande ceinture, une à 5 kilomètres de la capitale, la troisième à la limite de l’agglomération parisiennes. Des liaisons nouvelles sont prévues (Melun-Meaux) ainsi que l’amélioration des radiales. L’autoroute du Sud, prévue par Mâcherin-Nemours, aura une liaison vers Meaux et l’autoroute du Nord.


Localisations

Des zones de localisations seront étudiées pour centraliser les établissements d’enseignement supérieur, du second degré, techniques, hospitaliers, les centres aéronautiques. La station d’essais de Melun-Villaroche en zone trop urbaine, ne sera plus consacrée aux engins prototypes. 58 centres de télécommunications seront aménagés.


Centrales Thermiques

L’électricité de France ne suffit plus avec ses installations actuelles à satisfaire à l’accroissement de consommation du courant. Elle va être obligée d’implanter une demi-douzaine de centrales thermiques dans la région parisienne, stations très importantes qui coûteront plusieurs dizaines de milliards chacune. Plusieurs seront installées en Seine et Marne. Pour l’une d’elles l’emplacement est déjà choisi entre La Grande Paroisse et Vernou.

Ces installations entraîneront des modifications de structures des environs à cause du passage des lignes HT, de 200 000 volts pour assurer les interconnexions. Les  centrales seront installées dans les vallées (Seine, Marne) pour bénéficier de la proximité de l’eau nécessaire à la réfrigération.

 

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http://adenca.over-blog.com/article-le-grand-paris-en-1956-on-en-parlait-deja-38650628.html

 

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