L'ASSISTANCE DANS LES CAMPAGNES

Publié le par Mireille LOPEZ

          

La Petite Gazette de Dammartin 11.9.1892

L’assistance médicale dans les campagnes

L’assistance médicale dans les campagnes est une grande préoccupation du jour et, de toutes parts, philanthropes et économistes rivalisent de zèle pour réaliser cette amélioration sociale.

 

 L’assistance gratuite des malades dit notre confrère de l’Echo de la Brie, est parfaitement bien organisée dans les villes et les communes riches ; d’abord par les hôpitaux, puis par les bureaux de bienfaisance qui distribuent des aliments, des médicaments et ont des médecins chargés de visiter les indigents.

Mais les campagnes n’ont aucune de ces ressources, car, sur 36144 communes, 20874, contenant 18 millions d’habitants, n’ont pas de bureau de bienfaisance. Aussi est-ce un spectacle navrant de voir, dans les petits villages les malades, les infirmes, les vieillards impotents délaissés, et quelquefois maltraités.

Quand un ouvrier rural a une maladie aiguë ou une affection chronique, on le laisse dans son taudis sans soins, et il est bien rare qu’on appelle un médecin du voisinage : fort heureusement il y a quelquefois u prêtre, une sœur de l’école, une brave femme charitable qui vient lui apporter du bouillon, du lait et de bonnes paroles réconfortantes. Bien souvent, dans les campagnes, des enfants avides et rapaces se font donner d’avantage le petit champ possédé par leurs parents ; ils prennent l’engagement de les soigner et de les nourrir ; mais, si ces vieillards ont le malheur de vivre trop longtemps et si les temps sont durs, on les alimente mal, on les relègue dans quelques coins obscur et malsain de la maison ; quelquefois même on les rudoie, si la faiblesse et la paralysie les rendent malpropres.

Il faut que la société protège ces vieux travailleurs livrés à l’ingratitude de leur famille.

 

 

 

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